Jessica Malcolms & Adrien De Bertolis

Adrien n'avait, pour ainsi dire, rien à faire ce soir. Il avait payé sa chambre d'hôtel, gagné son pain en chantant dans ce bar un peu miteux, dont l'enseigne avait au trois quart été gratté par le temps et le reste de son temps passait aux rêverie, à la drogue et à l'alcool. Beaucoup d'argent passait dans ces derniers. Ce soir, Il était chez lui. Il avait formé des raies de poudres blanches sur sa table et, se servant d'un bout de papier, en respira une bonne partie avant de lancer un profond soupir d'apaisement. La suite, il la connaissait. Une sensation de bien-être, la mélodie du silence, la beauté d'une chambre insalubre et d'un environnement digne des pires vermines de ce bas monde. Au dessus de son lit se trouvait une crois où le pauvre Jesus avait été crucifié. Après que les premiers effets eurent été dissipés, Adrien se leva. Il était déjà habillé. Il récupéra son imperméable crème, son chapeau et ses lunettes - bien qu'en pleine nuit, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus discret. Il attrapa un fusil, un pieu et son revolver qu'il démonta pour enlever les balles simples et les remplacer par d'autre, un peu plus spécial. Nitrate d'argent, eau bénite et d'autre petits mélanges aussi mortels pour nos amis démons. Lorsqu'il fut prêt il sortit de chez lui, laissant ainsi sa chambre. A cette heure de la nuit, il n'y aurait eut personne. Mais nous sommes à Las Vegas ! Si New-York est la ville qui ne dors jamais, Las Vegas est peut-être aussi effervescente et aussi chaleureuse que la Big Apple. Mais dans les périphéries de la ville se trouvait les ghettos, les endroits moins huppés où l'on trouvait toute la vermine. C'est là que la chasse es ouverte. C'est là où Adrien passera sa soirée.

Le chasseur repéra plutôt rapidement une proie. Il reconnu un homme, de taille moyenne, la peau d'une pâleur surnaturelle et surtout les dents un peu trop longues. Mais le fait qu'Adrien l'eut aperçut si rapidement venait d'une histoire plutôt sombre - comme toutes celles qui concernaient l'Italien d'ailleurs - où ce démon l'avait échappé la première fois. Il lui courra alors après et une course poursuite s'en suivit durant près d'une heure où le vampire et sa vélocité surnaturelle surent plus d'une fois semer le Traqueur. Il avait perdu sa proie. C'était que ce vampire était particulièrement rapide. Adrien rangea son arme et finit par retourner à sa voiture, espérant un jour retrouver cet enfoiré et lui faire la peau. Seulement, sur le chemin, au détour d'une ruelle sombre -comme de juste - il put entendre un vacarme assourdissant, preuve qu'il y avait lutte. Dans ces cas là, il n'y a qu'une seule bonne réaction : Foncer droit dans le feu de l'action, tête baissée. Le Traqueur sortie une nouvelle fois son arme et se dirigea vers le son, s'enfonçant doucement dans l'opacité des ténèbres.